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Des politiciens nigérians relancent le conflit avec le Cameroun sur Bakassi

La péninsule de Bakassi a longtemps été une source de conflit entre le Cameroun et le Nigéria. Après une longue lutte judiciaire et diplomatique, la Cour internationale de justice (CIJ) a reconnu la souveraineté de l’Etat du Cameroun sur Bakassi en octobre 2002. Mais aujourd’hui, certains dirigeants politiques nigérians semblent déterminés à lever ce chapeau.

Au Nigéria, Fani Kayode, chef du Parti démocratique populaire (PDP) et ancien ministre de l’aviation, a appelé le président Muhammadu Buhari à reprendre Bakassi qui a été remis au Cameroun en 2006.

Mardi, lors d’une visite à l’Etat fédéral de Cross River près du Cameroun, le politicien a condamné la « mise en œuvre incomplète de l’accord de Greentree ». Ce traité signé entre le Cameroun et le Nigéria sous le guidon des Nations Unies le 12 juin 2006, visait à mettre fin aux différends terrestres et maritimes entre les deux pays sur cette question. La zone est située dans le golfe de Guinée, près de la ville nigériane de Calabar.

Fani-Kayode dénonce le Cameroun de ne pas avoir payé les contributions financières au titre de l’accord. Il a déclaré : « Il a été convenu de payer 500 millions de nairas par mois, dont les puits de pétrole seront expédiés au Cameroun. Mais la compensation nécessaire n’a pas été versée. »

Il ajoute : « un Referendum aurait dû être organisé pour permettre au peuple de Bakassi de choisir son camp. Mais cette question n’a non plus été soumise à l’Assemblée nationale. Je crois donc fermement que le territoire cédé au Cameroun est illégal et appartient toujours au Nigéria ». Ses propos ont été appuyés par le gouverneur de Cross River qui l’accueillait.

Il est à noter que depuis 2002, la souveraineté du Cameroun sur Bakassi est reconnue par la Cour internationale de justice (CIJ). Dans une longue bataille judiciaire et diplomatique, Paul Biya a gagné l’affaire. La Cour internationale de Justice a rendu le jugement le 10 octobre 2002. Une lecture complète de de cet arrêt est disponible ici.