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Pour Maurice Kamto, les manifestations anti-gouvernementales du 22 septembre ont été un grand succès.

Le principal leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a déclaré ce mercredi que les manifestations anti-gouvernementales dans le pays « ont été un succès retentissant ».

Malgré l’interdiction des rassemblements, quelques habitants de quelques villes du Cameroun sont descendus dans la rue mardi pour exiger la démission du président Paul Biya.

« Les marches pacifiques, patriotiques et républicaines du 22 septembre 2020 ont été un succès retentissant. De chaleureuses félicitations aux populations camerounaises qui sont sorties en grand nombre », a déclaré Maurice Kamto, leader du Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC), dans une série de tweets.

Réitérant son appel à la démission de Biya, il a déclaré que le public continuera à protester pour « se libérer de la tyrannie d’un régime dictatorial ».

Il a ajouté que les Camerounais ont fait part de leur désir de voir la fin du « système électoral inique » du pays, ainsi que de la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

Maurice Kamto n’a pas pu assister aux manifestations, des rapports de sources non confirmées indiquant qu’il a été placé en résidence surveillée à Yaoundé.

Des médias locaux rapportent que plusieurs personnes ont été arrêtées à Douala.

Le Comité de protection des journalistes (CPJ) a déclaré mardi qu’au moins quatre journalistes ont été arrêtés alors qu’ils couvraient les manifestations de l’opposition.

L’organisme mondial a exhorté les autorités à « permettre à la presse de faire des reportages », affirmant que les manifestations sont « dignes d’intérêt » et que « les citoyens ont le droit de savoir ».

Lundi soir, le gouvernement a rejeté les protestations comme « une autre tentative de méfiance envers les autorités publiques et une violation de l’ordre public ».

René Emmanuel Sadi, Ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que les gens ne prêtent pas attention à ces « appels au soulèvement irréfléchis et insensés ».

Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, a déclaré que l’interdiction des manifestations par le gouvernement risque de forcer le MRC à entrer dans la clandestinité.

Le sort des individus interpelés par les forces de maintien de l’ordre n’est pas encore connu, mais l’on peut imaginer qu’un collège d’avocats du MRC est déjà constitué et mobilisé pour défendre leurs droits.