Société

Mœurs : cinq Nigérians et un Camerounais en détention préventive au Nigéria pour avoir tourné un film pornographique dans une forêt sacrée

Un tribunal de première instance à Osun, siégeant à Osogbo lundi, a ordonné le renvoi de six accusés pour avoir prétendument enregistré une publication obscène au sanctuaire d’Osun-Osogbo.

Les accusés ont été arrêtés pour avoir tourné un film sexuel à l’intérieur du sanctuaire d’Osun-Osogbo et de l’avoir diffusé sur les médias sociaux.

On a appris qu’un des accusés, Tobiloba, le 25 juillet vers 12h30, habillé comme un gardien d’Osun avec une femme nue, avait tourné un film pornographique sur ce site, patrimoine de l’UNESCO.

Le procureur de la police, Idoko John, a déclaré au tribunal que Tobiloba et son complice avaient commis le crime dans un lieu de culte international, ce qui pouvait ternir l’image de la religion.

Dans un acte d’accusation lu au tribunal, les accusés sont poursuivis pour avoir joué un film qui, à première vue, portait une image pornographique de jeunes filles à moitié nues et qui a ensuite été publié ou envoyé à la consommation publique.

Le procureur a allégué que les accusés avaient conspiré entre eux pour agir sur cet espace traditionnel et religieux et commettre un délit d’insulte à la religion. Il a déclaré que l’infraction commise par les accusés était contraire à la loi et punissable en vertu de cette dernière.

Les six accusés ont plaidé non coupable des allégations portées contre eux. L’un d’eux a affirmé au tribunal qu’ils n’étaient allés au sanctuaire que pour une excursion et n’avaient pris que des photos.

L’avocat de la défense a demandé la mise en liberté sous caution des accusés dans des termes très libéraux en disant que les allégations sont des délits pouvant faire l’objet d’une mise en liberté sous caution.

Le procureur, dans sa réaction rapide à l’octroi de la caution, a déclaré que les accusés ne sont pas des résidents d’Oshogbo et que la police ne sait pas où ils se trouvent, et que l’un d’entre eux est un Camerounais. Dans sa décision, le magistrat a ordonné la détention préventive des six accusés au centre correctionnel d’Ilesa. Il a ajourné l’affaire jusqu’au 17 septembre 2020 pour statuer sur la mise en liberté sous caution.