45ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU : commentaire sur le Cameroun…
La 45ème session du Conseil des droits de l’homme des Ntions unies se tient du 14 septembre au 06 octobre 2020. Au cours du débat général sur le point 2, l’ambassadrice internationale du Royaume-Uni pour les droits de l’homme, Rita French, a commenté l’état des lieux des droits et libertés humaines au Zimbabwe, au Cameroun, au Vietnam, en Biélorussie, en Iran et en RPDC.
Voici son discours, intégralement retranscrit tel que prononcé.
« Merci, Madame la Présidente.
Nous saluons le rapport du Haut-Commissaire.
Deux ans après l’investiture du président Mnangagwa, la situation des droits de l’homme au Zimbabwe reste très préoccupante. Les journalistes, les militants de la société civile et les politiciens de l’opposition sont confrontés à des arrestations ciblées, à des violences et à des enlèvements. La responsabilité des violations des droits de l’homme n’est pas engagée. Il est inquiétant de constater que le COVID-19 semble être utilisé comme prétexte pour interdire les manifestations et limiter la liberté des médias. Nous appelons le gouvernement à respecter les droits inscrits dans la Constitution zimbabwéenne.
La protection des civils au Cameroun reste une préoccupation. Si nous nous félicitons de l’enquête menée par le gouvernement sur les événements de Ngarbuh en février, nous demandons instamment que les personnes qui y ont violé et abusé des droits de l’homme soient tenues de rendre des comptes, comme nous le faisons pour tous ces incidents.
Nous sommes préoccupés par les restrictions des libertés d’expression et de réunion au Vietnam. Nous demandons une meilleure protection des journalistes et l’accès de tous les citoyens à des médias libres et indépendants.
Nous restons préoccupés par la répression des personnes qui, au Nicaragua, s’élèvent contre le gouvernement, ainsi que par les restrictions imposées aux rassemblements pacifiques, le harcèlement et les détentions arbitraires.
Au Belarus, nous avons été choqués par la violence et les violations des droits de l’homme qui ont été utilisées pour réprimer les protestations pacifiques.
Enfin, nous restons profondément préoccupés par la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Iran et en RPDC, ainsi que par les attaques contre la liberté de religion ou de conviction et la liberté des médias dans de nombreux pays.
Je vous remercie. »
Rappelons que le Conseil des droits de l’homme est un organe intergouvernemental du système des Nations Unies, composé de 47 États qui ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe.